The Adobe Way
La domination des influenceurs
Cette dernière décennie, Internet a mis en avant un nombre conséquent d’influenceurs, et a aussi fait exploser le domaine de la création numérique. Aujourd’hui il est difficile de passer à côté d’images, de vidéos poussées par les réseaux sociaux et les plate-formes de partage numérique (sans compter la publicité poussée en interlude quand on regarde ce genre de contenu). Cela a eu pour conséquence positive le partage de connaissances spécialisées ou de niches qui n’étaient pas facilement accessibles avant. Par contre, cela a augmenté considérablement « la poubelle numérique » ou il est parfois difficile de faire le tri entre les photos et vidéos d’apparat et ceux qui ont une utilité réelle.
Dans ces conditions comme n’importe quelle personne peut se prévaloir d’être « artiste numérique », les produits d’Adobe ont un intérêt tout particulier. On oubliera très rapidement l’horrible Dreamweaver, mais on pourra citer les incontournables Photoshop, Ligthroom et enfin Première Pro.
J’ai longtemps utilisé Lightroom, mais le modèle économique actuel va me faire migrer vers un nouveau logiciel.
L’abonnement ma muse
Récemment j’ai parlé rapidement des abonnements sur le blog. Aujourd’hui je dois me rendre à l’évidence que ce modèle est trop porteur et notamment en terme économique. Pourquoi payer en une fois un logiciel alors que l’on peut faire payer régulièrement et de manière indéterminée ? La devise « on peut faire payer une fois mille personnes, mais pas mille fois une personne », n’est finalement pas vraie…
Nous pouvons voir que ce modèle économique est porteur pour Adobe.
Ces 5 dernières années, un peu comme toutes les actions tech, l’action Adobe a pris une forme très exponentielle.
Comme le phénomène des réseaux sociaux, du marketing et de la publicité ne sont pas prêt de s’amenuiser, la création numérique et les abonnements Adobe ont encore une bonne marge de croissance, peut-être que l’abonnement ne sera pas souscrit pour longtemps, mais cela permet aussi d’enfermer les personnes dans un certain écosystème.
Les sociétés qui entrent dans le virage
Aujourd’hui, certaines grosses sociétés tech n’ont pas encore entamé le virage de la « souscription », et ce sont fait dépassées par des nouveaux arrivants. Il est sûr qu’historiquement une société fournissant du matériel peut difficilement « surcharger » la note avec un abonnement coûteux. Cependant aujourd’hui le modèle est en train de changer et les esprits aussi. On peut tout à fait acheter un matériel basique et être très fortement limité dans l’utilisation avec une licence logicielle restrictive. Cisco est un bon exemple, gros fournisseur de matériel réseau depuis le début de l’émergence Internet. Celui-ci est en train de faire le « bon » virage numérique (par différents rachats de services et de sociétés).
Le service est devenu le fer de lance du numérique, et ce n’est pas forcément bon pour nous, utilisateurs finaux.
Note : Un exemple, lorsque l’on achète un iPhone, on est très vite limité par l’espace restreint d’iCloud. Ce qui pousse l’utilisateur à acheter un abonnement. Alors qu’au début on voulait juste un téléphone…
Ce qu’il nous reste à faire
Ayant été fidèle à Ligthroom quelques années, il est temps soit « d’adober » le modèle économique qui est proposé, soit de trouver des alternatives. Personnellement je n’ai pas trouvé de remplaçant viable malheureusement. Le seul qui semble s’en rapprocher avec des fonctionnalités plutôt innovantes est Luminar. Luminar AI (remplacé courant de cette année par Luminar Neo) n’est pas trop cher mais reste limité en tant que « catalogueur ». Il possède cependant des nouvelles fonctionnalités de retouche qui sont devant Lightroom. Bref, je pense que je vais migrer vers celui-ci.
Je n’ai jamais été « un gros monteur » vidéo, même si c’est une étape importante pour mettre en valeur les vidéos de vacances. Aujourd’hui, DaVinci Resolve est une très jolie alternative. De plus, il est gratuit lorsque l’on ne l’utilise pas « professionnellement ». C’est à dire de manière poussée avec des « scripts » permettant des effets plus poussés (l’équivalent d’After Effects d’Adobe). On peut acheter la version « Studio » complète pour 265€, soit enfin un retour aux sources…